samedi 31 octobre 2009

Jadakiss-The Last Kiss


Jadakiss est incontestablement un des MC’s sur lesquels je mettais volontiers des billets il y a encore quelques années (à vrai dire jusqu’à un passé récent). J’ai toujours apprécié son flow, son grain de voix et tout ce qui fait sa particularité. Depuis ses débuts discographiques au sein de l’écurie Bad Boy avec son groupe The Lox j’ai toujours suivi la carrière de cet MC si particulier. Mais soyons franc, Jada n’a jamais été aussi efficace qu’en combinaison avec son frère à mon goût. De plus en dépit de qualités certaines et d’une présence sur des projets importants, sa discographie en solo a jusqu’à présent oscillé entre le moyen et le médiocre. La faute à des choix d’instrumentaux plus que douteux et à des opus inégaux. Il est loin d’être évident de faire cohabiter sur un même album essais de bangers et sons taillés pour la rue sans tomber dans l’insipide.
Après donc deux albums peu convaincants, The Last Kiss (rebaptisé ainsi suite à des pressions, Kiss My Ass était apparemment trop choquant) était attendu par beaucoup dont moi comme l’album de la dernière chance. J’ai pensé un peu naïvement que sa signature chez Roc-A-Fella Records réveillerait pour de bon le rappeur du Yonkers. Peine perdue. Jada est malheureusement retombé dans ses travers et livre un disque dans la lignée de ces opus précédents. Un album sans aucune homogénéité et limite sans identité. Je n’ai pas eu le sentiment d’écouter un album mais plutôt une compilation de titres rappés par Jadakiss et d’autres se succédant les uns aux autres, tant le contraste entre les morceaux est criard. Il y a tout de même de bons titres dessus mais on y ressent une volonté manifeste de vouloir manger à tous les râteliers (la guest list en est une parfaite illustration), de contenter tout le monde sans toutefois y parvenir. Pas un mauvais disque en soi mais un opus plus que décevant pour moi. Tout ce qu’il fallait pour définitivement enterré les espoirs placés en Jadakiss qui est pour l’heure bien parti pour demeurer à jamais dans mon esprit comme un rappeur de série B.

Titres marquants: Letter To B.I.G, Death Wish, Cartel Gathering, I Tried, One More Step

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mercredi 28 octobre 2009

Entrée en matière

En dépit d'une e-life plutôt bien remplie (administration de divers forums et blogs) j'ai tout de même eu envie de créer un blog qui réunirait mes passions plutôt que de continuer à m'éparpiller sur diverses plate-formes. Ici on parlera donc surtout de musique (avec une nette prédilection pour le Hip-Hop) mais aussi de sports, femmes nues (lol), voitures et autres. En bref de tout ce qui est susceptible de m'intéresser. Bonne lecture.
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samedi 24 octobre 2009

Oxmo Puccino-L’arme de paix


Comme beaucoup de vieux auditeurs je me suis progressivement désintéressé du rap Français. Pourquoi? Les causes sont nombreuses. Tout d’abord une couleur musicale qui est loin d’être à mon goût (les instrumentaux style Dirty South) mais surtout un incroyable manque de variété instrumentale en général. A croire que tout le monde à les mêmes concepteurs musicaux et que les albums sont d’aujourd’hui ne sont que des déclinaisons les uns des autres. De plus la pauvreté textuelle actuelle achève de me rebuter. Le rap Français vit en pleine dictature de la punchline qui en est devenue plus importante que le contenu. Pas que j’ai quelque chose contre la technique pure et les punchs, mais ce que je trouve dommage c’est d’y sacrifier tout message et le plus souvent tout sens même. On se retrouve avec des textes vides de sens qui ne sont qu’un assemblage de rimes abstraites accouplées les unes aux autres sans réelle profondeur. Une fois en passant ça va, mais n’entendre que ça des années durant fini par devenir plus que lassant. Certains argueront qu’il s’agirait d’une résurrection de l’esprit parnassien et que ces puzzles de mots sont l’illustration de l’identité du rap Français, mais à titre personnel cette tendance ne me parle que très peu, à l’exception de quelques artistes. Dans ce contexte, j’en suis venu à n’écouter majoritairement que des disques sortis avant 2004 et à ne plus suivre que l’actualité des artistes qui ont rythmé mon adolescence.
C’est dans ce contexte que j’apprends le retour dans les bacs du trop incompris Oxmo Puccino l’un de mes rappeurs préférés. Depuis la sortie de son premier album il a eu à coeur de marquer sa singularité, quitte parfois à semer le public comme sur son excellent deuxième album. Je m’attendais donc à retrouver un disque qui ne rappellerait aucun autre et surtout pas un retour aux sources comme certains l’espéraient (oui l’époque Time Bomb est bien révolue).
L’Arme de Paix fut largement à la hauteur de mes attentes. J’attendais un Oxmo original n’hésitant pas à promener sa plume dans d’aventureuses contrées musicales et je ne fus pas déçu. Une couleur musicale rappelant la variété (rien d’étonnant quand on se rappelle son album Lipopette Bar et son travail de parolier pour Alizée)  mais ayant au moins réussi à s’émanciper des standards américains dans lesquels le rap Français semble emprisonné à jamais. Quand aux textes ils sont tout simplement dans la lignée de ceux à quoi ils nous a habitués. Riches et denses, parfois peu accessible pour l’auditeur lambda mais comme souvent impressionnant de vérité. Certaines collaborations comme celle avec Olivia Ruiz horrifieront les pseudo-puristes amis qu’importe au fond. Il convient de se débarrasser de toute espèce d’a priori pour apprécier cet album à sa juste valeur, pas seulement comme le disque d’un rappeur mais plutôt celui d’un artiste fidèle à sa vision de la musique et en décalage par rapport aux tendances actuelles. Un des albums francophones que j’aie le plus apprécié cette année.
Titres marquants: 365 Jours, Masterciel, Tirer des Traits, J’te Connaissais Pas, Soleil du Nord

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vendredi 23 octobre 2009

Method Man & Redman-Blackout! 2



Le disque que j’attendais le plus cette année. Je ne me suis toujours pas remis de l’énorme claque du Blackout premier du nom et des quelques titres qu’ils ont lâché sur la B.O. De How High. Pour préserver la surprise je m’étais même abstenu d’écouter les sons qui circulaient sur la toile mais A Yo a malgré tout fini par squatter mon disque dur. J’avais trouvé ce titre plutôt moyen mais heureusement pour moi il est loin d’être le meilleur de cet album. Method Man malgré quelques phases que j’ai trouvé un peu plus laborieuses conserve son grain de voix si particulier et Redman pose de façon toujours aussi efficace. La combinaison des deux fumeurs de blunts reste à mon grand plaisir aussi détonnante qu’elle ne l’a été. N’allez cependant pas croire que ce disque est exempt de tout reproche. Bien sur quand on a encore en tête le souvenir de leur première collaboration on peut être un peu déçu par celui-ci mais il faut être réaliste. Blackout! 2 est globalement inférieur à son prédécesseur,  la faute notamment à une fin d’album quelque peu brouillonne.

Titres marquants: BO2, I’m Dope Nigga, Dis Iz 4 All My Smokers, Hey Zulu, Dangerous Mcees, Four Minutes To Lock Down
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jeudi 22 octobre 2009

Jim Jones-Pray IV Reign


Il est lieu commun d’affirmer que Jim Jones est un piètre rappeur. Lyriciste médiocre et très limité au micro il a tout de même réussi à se faire une place au soleil avec le tubesque We Fly High, son seul titre que j’aie écouté très régulièrement. En dépit de ses limites artistiques notre businessman se voit offrir un poste de vice-président de Koch Records et dans la foulée un contrat chez Columbia. Avec la force de frappe de cette major on aurait été en droit d’espérer que Jim Jones livre un album ne serait que correct, et bien on s’est trompés sur toute la ligne. Ce disque n’est qu’une déclinaison low-cost des premiers albums de Jay-Z (un comble pour quelqu’un qui dit ne pas l’apprécier) mixé au pire de Nas et 50 Cent. En gros un skeud au contenu lamentable et sans aucun intérêt. Entre un MC qui n’a rien à dire (femmes-hustling-swag-fric…tout ce qu’il y a de plus original) des instrumentaux sans originalité (on notera un honteux pompage de Jigga My Nigga) et une couleur musicale des plus racoleuses on a vite fait le tour de ce projet chiant rappelant plus un pathétique plagiat qu’autre chose. Un album que je n’oublierai pas de sitôt…pour sa médiocrité.

Titres marquants: Pop Champagne, How To Be A Boss, My My My

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mercredi 21 octobre 2009

Joe Budden-Padded Room


Il aurait pu ne jamais revenir après ses années de galère. Je commençais à désespérer de l’entendre de nouveau sur un LP officiel. Au vu de la qualité de ses Mood Muzik cela aurait été un beau gâchis mais heureusement le MC du New Jersey a pu revenir dans les bacs via la structure Amalgalm Digital qui lui a tendu la perche. L’annonce de la sortie de ce nouvel album m’avait donc ravi au plus haut point surtout que les extraits qui circulaient étaient de mon goût. J’attendais qu’il soit LE disque de ce début d’année mais au final on est loin du compte. Pas que l’intéressé aie perdu son talent de lyriciste ou sa pêche au mic mais ce qui frappe directement c’est l’ambiance sombre et oppressante qui plane tout le long de cet album. Plus qu’une brillante psychanalyse on jugerait  que l’album est sponsorisé par une entreprise de pompes funèbres ou par les dépressifs anonymes. C’est tout de même bon mais beaucoup trop tristounet et au final cela a fini par m’ennuyer (pas marrant d’avoir le bourdon après l’écoute d’un album). Quelques éclairs de lumière dans ce disque très personnel auraient été les bienvenus pour en faire un album incontournable à mes yeux.

Titres marquants: Adrenaline, Do Tell, I Couldn’t Help It, If I Gotta Go, The Future

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Rick Ross-Deeper Than Rap


Un album que j’ai appréhendé avec d’énormes pincettes, n’étant pas particulièrement fan du bonhomme. Autant j’avais trouvé ses deux premiers opus plus que moyen autant celui-ci s’est avéré séduisant. Bien sur notre ex-gardien de prison n’a pas vraiment innové avec ce disque qui reprend les mêmes ingrédients que les deux précédents mais force est de constater que le résultat est ici bien plus abouti. Bien aidé par les productions sur mesure de J.U.S.T.I.C.E. League et un casting d’invités prestigieux (Nas, Ne-Yo, The-Dream, Robin Thicke, John Legend, Foxy Brown ainsi que les habituels Kanye West, Lil Wayne et T-Pain) Ross parvient a passer à un niveau supérieur avec ce Deeper Than Rap. Une bonne sortie.

Titres marquants: In Cold Blood, Maybach Music Part II, Valley Of Death

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