mardi 21 octobre 2008

19 piges de rap


Aujourd’hui cela fait 19 ans que j’ai écouté mon premier titre rap. C’était un morceau de ces imposteurs de Milli Vanilli, Girl You Know It’s True en l’occurrence. Ce n’était peut-être pas du « vrai » rap mais le jour où je suis tombé sur ce titre égaré dans une compilation de variété, je ne me doutais pas que j’étais en train de prendre la claque de ma vie. Après ont suivi KRS-One, LL Cool J, les NWA (bon je connaissais pas encore leur nom) et pas mal de rappeurs locaux. 1992, j’écoute mon tout premier rap en français, un truc de MC Solaar.
Depuis ces deux dates beaucoup de sons sont passés dans mon cerveau. Je me rends compte à présent que j’ai réellement grandi avec cette musique. Plus jeune au collège c’était l’époque des rivalités, des clans. Au début c’était juste KRS-One vs LL Cool J. Ensuite ont suivi 2Pac vs Biggie, East Coast contre Westside, Wu-Tang ou Queens. Que de souvenirs. La grande époque des cliques de NY et du New Jersey (Wu-Tang, Boot Camp Click, Def Squad…) le règne de QB, les premiers skeuds de pas mal de mecs encore inconnus…
J’ai aussi été aux premières loges de ce qu’est devenu le rap d’aujourd’hui. Je me souviens encore qu’en 1995 un pote m’avait fait écouter de la Bass Music et je n’avais pas aimé. Je trouvais ça trop crade. Qui à l’époque aurait parié que les piètres Mc’s de la B.O. The Substitute (Master P, Silkk The Shocker et C-Murder) feraient émerger le bounce ? Qui se doutait que ce producteur d’Atlanta perdu dans les crédits d’une compile de dancehall deviendrait le créateur de la crunk ? J’ai vu les textes se lessiver inexorablement au point que today le rap est devenu pour beaucoup un ensemble de phrases toutes faites agrémentées de jurons et de vulgarités pour que ça fasse ruff. Le rap c’est plus que ça. La nouvelle génération ne connaît rien de ces grandes heures. Pour eux les meilleurs rappeurs sont Mims, Yin Yang Twins, la G-Unit et consorts. Le rap c’est plus que les meufs en strings, les caisses tunées, les fringues de luxe et les jets de dollars. Les disques de rap n’apprennent plus rien aux gens. C’est du divertissement et rien d’autre.
Et dire que nous les textes de Nas et des Wu Killabees étaient de véritables paroles d’évangile pour nous. Ce sont ces textes là qui m’ont encouragé à analyser le monde, notre société, à me tracer une voie bref à bâtir ma personnalité. J’y ai appris une philosophie de vie qui me sert jusqu’à présent. Au vu de ce que j’entends à la radio à longueur de temps now, je ne pense pas que les petits jeunes de today auront cette chance. Ils n’écoutent que des trucs abêtissants qui légitiment les pires travers. Today donc 19 ans de rap au compteur. Comme le temps passe vite. Raison de plus pour fêter cela dignement avec une série d’articles en rapport avec la zik de ma vie. Le combat continue comme dirait Kery.

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vendredi 8 août 2008

All About Snoop


Morceau Culte:Issues extrait de Tha Last Meal même si What’s My Name reste un classique
Album Culte:Doggystyle et Tha Last Meal
Clip préféré:Snoop’s Upside Ya head. Pas qu’il soit le mieux réalisé mais je kiffe.
Premier souvenir en rapport avec Snoop:Son premier skeud nous a fait l’effet d’une bombe. On l’écoutait non-stop avec mes cousins. C’est après ça que je me suis totalement noyé dans le hip-hop. Dans la foulée j’ai découvert Tupac Shackur qui est depuis mon rappeur préféré, Dr Dre et pas mal d’autres.
Une anecdocte en rapport avec Snoop:Plus jeune j’ai invité ma meuf de l’époque dans ma chambre. On a passé une journée torride ce jour là. Tha Last Meal tournait en boucle pendant nos moments câlins. J’y repense chaque fois que j’écoute ce disque.
Rime préférée:“Pussy broke the president yeah it did/ And pussy made a pimp rich yeah it did” Un extrait de Hennesey N Buddah le morceau qui ouvre Tha Last Meal
Une déception par rapport à Snoop: Pas grand-chose en fait. Le jour où j’ai appris pour son film de cul, je suis tombé des nues mais en même temps je vais pas dire que je suis contre les dvds pornos. Ce serait hypocrite lol.
Ce que j’aime chez lui:Son ouverture d’esprit. Il fait pas mal d’excès d’accord, mais ce mec ne se fixe pas de limites et ça c’est cool. Pas comme la plupart des rappeurs totalement obsédés par leur crédibilité.
Ce que j’aime pas chez lui:Son côté “pimp-qui-en-fait-trop”. Soulant parfois.
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dimanche 24 février 2008

Let’s Talk About QB


QB, QB. Je sais c’est une période que les plus jeunes d’entre vous ne peuvent connaître. De cette époque où les entertainers (certains diraient les baltringues) de Hollis et de Southside Jamaica (Ja Rule et 50 Cent pour ne pas les citer) n’étaient pas considérés comme les valeurs sures du Queens. Bon je suis pas là pour faire le prof. Ça soulerait tout le monde d’ailleurs. Alors on le fera simple. Je ne vous parle pas ici de Roxanne Shanté, de MC Shan ou de son cousin Marley Marl (L’inventeur de la production telle qu’elle se fait today, pour ceux qui l’ignore) ; et encore moins de Main Source ou Intelligent Hoodlum (rebaptisé Tragedy Khadafi depuis). Non, je vous parle de la jeune génération, celle des 90’s qui a donné à ce quartier ses lettres de noblesse et en a fait l’une des places fortes du rap made in NYC.
A compter de 94 la révolution musicale qui couvait depuis trop longtemps déjà à l’ombre du bridge (les initiés savent de quoi je parle) a pris d’assaut les bacs. Les acteurs principaux de ce nouveau film répondaient aux noms de Nas, Mobb Deep, Capone-N-Noreaga, AZ (originaire de Brooklyn, il est vrai) et bien d’autres comme Cormega, Nature, Big Noyd et consorts. Leurs faits d’armes ? Avoir apporté une réelle plus-value au plan lyrical. En d’autres termes une profondeur inégalée dans les textes. Musicalement parlant, une bonne dose de fraîcheur a également été mise en avant. Des beatmakers aussi talentueux que Alchemist, The Trackmasterz, Dame Grease, Nasheim Myrick ou même Large Professor ont contribué à mettre QB sur la carte du hip-hop mondial. A l’actif de tous ces mecs une pelletée de classiques, des instrus de ouf, des textes qui n’ont été que rarement égalés et une attitude sans concession comme il était de règle à l’époque.
Il est vrai que la Thug Music prônée entre 96 et 99 n’était pas du goût de tous (A l’époque les MC’s étaient dans un délire de mafieux et exhibaient volontiers des objets de luxe, comme aujourd’hui d’ailleurs), que les beats signés Alchemist ou Havoc enflammaient tout sauf les dancefloors( après tout l’essentiel des gars en indé ne font que reproduire leurs formules) et qu’on a fini par être overdosés par toutes ces histoires de rue et de thugs(En même temps le rap indé en a fait ses thèmes de prédilection).
Aujourd’hui, il faut bien reconnaître que cette vibe appartient au passé. La rupture semble définitivement consommée. Mobb Deep et 50 Cent se sont maqués, NORE semble plus mainstream que jamais, Nas (un des seuls qui soit encore dans la veine des débuts. Bon on te pardonne The Firm et Nastradamus) est seul au front (du côté des gros vendeurs en tout cas) et est brouillé avec pas mal de mecs, Cormega et Nature en tête.
Que reste t-il donc de la vibe QB de nos jours. Nas, Blaq Poet et des souvenirs? Mais aussi une influence majeure pour tous les hip-hop heads qu’ils se l’avouent ou non. Pas si grave au fond. L’album Illmatic et des classiques comme Hell On Earth, Shook Ones, T.O.N.Y, tourneront encore longtemps sur nos platines CD.

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