C’est dans ce contexte que j’apprends le retour dans les bacs du trop incompris Oxmo Puccino l’un de mes rappeurs préférés. Depuis la sortie de son premier album il a eu à coeur de marquer sa singularité, quitte parfois à semer le public comme sur son excellent deuxième album. Je m’attendais donc à retrouver un disque qui ne rappellerait aucun autre et surtout pas un retour aux sources comme certains l’espéraient (oui l’époque Time Bomb est bien révolue).
L’Arme de Paix fut largement à la hauteur de mes attentes. J’attendais un Oxmo original n’hésitant pas à promener sa plume dans d’aventureuses contrées musicales et je ne fus pas déçu. Une couleur musicale rappelant la variété (rien d’étonnant quand on se rappelle son album Lipopette Bar et son travail de parolier pour Alizée) mais ayant au moins réussi à s’émanciper des standards américains dans lesquels le rap Français semble emprisonné à jamais. Quand aux textes ils sont tout simplement dans la lignée de ceux à quoi ils nous a habitués. Riches et denses, parfois peu accessible pour l’auditeur lambda mais comme souvent impressionnant de vérité. Certaines collaborations comme celle avec Olivia Ruiz horrifieront les pseudo-puristes amis qu’importe au fond. Il convient de se débarrasser de toute espèce d’a priori pour apprécier cet album à sa juste valeur, pas seulement comme le disque d’un rappeur mais plutôt celui d’un artiste fidèle à sa vision de la musique et en décalage par rapport aux tendances actuelles. Un des albums francophones que j’aie le plus apprécié cette année.
Titres marquants: 365 Jours, Masterciel, Tirer des Traits, J’te Connaissais Pas, Soleil du Nord
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