On avait quitté Ja Rule avec un album que j’avais jugé plutôt décevant. C’est un peu cliché de l’affirmer mais je préfère amplement le Ja Rule plus street. Rule 3:36 avait entamé un virage commercial déroutant et mauvaise nouvelle il se poursuit avec celui-ci, en dépit de ce que pourrait laisser penser son intitulé. On est ici plongé dans le pur délire mainstream avec son lot de bangers et de sons calibrés pour les radios. La tendance est aux refrains chantés ce qui ne sera pas de nature à séduire les réfractaires à la voix rocailleuse de Ja. Ses invités s’en sortent mieux mais il y a toujours cet arrière-goût de collaboration racoleuse qui persiste après écoute (le feat avec J-Lo en est le plus parfait exemple).
Instrumentalement parlant l’album est plus qu’accessible. Même des personnes peu habituées à écouter du hip-hop n’auront aucune difficulté à apprécier. Le souci est que cette direction musicale plutôt “light’” ne sied pas aux rappeurs invités (j’en suis souvent même à oublier que Ja Rule c’est censé être un album de rap). Cadillac Tah et Black Child peinent à s’adapter à l’instrumental de The Inc par exemple et même le posse cut Worldwide Gangsta laisse froidement impassible. Et pour ne rien arranger Ja Rule n’est pas non plus à la fête question textes et performances microphoniques.” Normal !” diraient certains au vu de la tendance guimauve de l’album. Ja s’enfonce dans des lieux communs plus que bateaux et laisse trainer sa plume dans des clichés mielleux qui, à force, transpirent l’insipide. Les auditeurs peu exigeants seront totalement charmés mais il n’en est pas de même pour moi.En dépit de son succès commercial, j’ai plutôt tendance à considérer cet album comme l’un des plus mauvais de sa discographie. Un beau gâchis quand on sait de quoi il est capable. J’ai du coup plus tendance à le considérer comme un album R&B.
Titres marquants: So Much Pain, Livin It Up, Down Ass Bitch
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