vendredi 13 novembre 2009

Fonky Family-Si Dieu Veut


De Marseille on ne connaissais alors qu’IAM et un peu Soul Swing. Le Hip-hop français semblait alors n’exister en région parisienne où contrairement aux autres régions de la France pas mal de new comers parvenait à se faire une place dans les bacs. Heureusement aucune situation n’est immuable. Remarqués suite à leur apparition sur le tube Bad Boys de Marseille d’Akhenaton, les sept membres de la Fonky Family parviendrons à tirer profit de cette exposition pour se faire un nom dans le microcosme et sortir des souterrains de la planète mars. Bien que pris en charge par l’équipe de Coté Obscur, il parviendront tout de même à vite s’émanciper de cette image de petits protégés d’IAM en se démarquant par leur propre style. J’étais de ceux qui m’attendait à ce que l’album reprennent les bases musicales de leurs illustres aînés mais il n’en fut rien. Pas de trace d’Imhotep aux manettes. La FF a sa propre identité musicale parfaitement forgée par Pone et DJ Djel. Les instrumentaux semblent de nature un peu abrupte à appréhender et il va s’en dire qu’il ne sera pas évident d’apprécier les beats à la première écoute. J’ai cependant été marqué par cette particularité. Contrairement à beaucoup de disques de l’époque la sempiternelle grosse basse ultra-lourde à la new-yorkaise n’est que très peu présente. De plus les samples choisis n’évoquent pas vraiment les standards américains, ce qui m’a vraiment donné le sentiment d’écouter quelque chose de réellement différent. Sans compter que l’ensemble sonnant live, on a le sentiment d’assister à un concert du groupe.
Lyricalement les quatre MC’s atteignent des sommets avec des textes peut-être moins fouillés que ceux d’IAM (il y a bien sur moins de références et la mystique est absente) mais forts et plus accessibles pour un public moins averti. Une écriture plus directe en résumé rappelant que ce groupe s’exprime par et pour la rue, n’en déplaise aux intellectualistes. Les performances sont elles aussi de très haute tenue et furent, à titre personnel, le détonateur qui m’a fait apprécier ce disque.  Je suis tombé à jamais sous le charme du flow du Rat Luciano. Don Choa et Satir eux m’ont plutôt impressionné pour le contenu de leurs textes. J’ai cependant moins apprécié les performances de Menzo qui est à mes yeux le maillon faible de la formation. Heureusement la fougue qui se dégage des prestations des trois autre compense largement et m’a définitivement séduit. Album moins accessible que ses successeurs mais globalement au-dessus de toute leur discographie future.
Titres marquants: La furie et la foi, Aux absents, Sans rémission, Cherche pas à comprendre, Maintenant où jamais, Les mains sales, Une seule fois.

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