vendredi 20 novembre 2009

OM-PSG 1-0


Présenté à juste titre comme le match de tous les dangers (tant sur le plan sécuritaire que sportif), ce très attendu Clasico fut en définitive loin d’être l’enfer que certains prédisaient. Entre un climat délétère suscité par la crainte de nouveaux débordements et deux situations sportives plus que délicates, le ton était plutôt donné.
Marseille décroché au classement pointait à une peu honorable septième place avant l’entame de cette rencontre. Pas fameux pour une équipe qui affichait des ambitions démesurées en début de saison et se prenait à rêver de titre. Les lacunes affichées lors du déjà mythique 5-5 contre l’Olympique Lyonnais n’étaient guère de nature à rassurer, tout comme la très moyenne prestation livrée contre Arles-Avignon en amical. C’était donc une équipe Marseillaise en plein doute qui abordait ce match à la saveur si particulière.
Du coté Parisien la situation est encore plus délicate. Après un début de saison plein de promesses, le PSG s’est enlisé dans l’inefficacité et peine à faire la décision. Durement affecté par les blessures et méformes de  son duo d’attaque Hoarau-Erding, le club Parisien a perdu l’enthousiasme de ses débuts et, en dépit d’un jeu plutôt plaisant, ne parvient pratiquement plus à s’imposer et perd des points au point de se retrouver dans la deuxième moitié de classement. De quoi réveiller la thèse de la crise de l’automne et faire craindre l’imminence d’une autre saison-galère. Ajoutons à cela la polémique liée au report de ce match et le quota de supporters imposé par la sécurité et nous aurons compris que ce match n’a pas été préparé le plus sereinement possible par le PSG.
C’est donc dans une ambiance tendue que les deux clubs abordent cette rencontre. heureusement le sport reprend vite ses droits, même si les enjeux continuent d’hanter cette rencontre. Revenu de blessure depuis peu, Zoumana Camara est tout de même aligné d’entrée aux cotés de Sakho. La principale surprise vient cependant de la non-titularisation de Giuly. Fait tout de même compréhensible vu qu’il n’était pas bienvenu pour Kombouaré d’aligner tous ses attaquants disponibles à la fois (rappelons que Erding et Luyindula figuraient dans le onze de départ). Côté Marseillais Lucho Gonzalez est laissé sur le banc au profit de Fabrice Abriel et le caractériel Hatem Ben Arfa est envoyé en tribunes. Il est par contre plus surprenant de revoir la charnière centrale Heinze-Diawara reconduite pour ce match quand on se rappelle de la fébrilité qu’elle affichait auparavant. L’ex-mal aimé Valbuena est lui aussi titularisé côté droit, préféré à un Koné encore trop juste.
D’entrée de jeu les Marseillais affichent leurs ambitions. Impact physique, pressing très haut, application dans les passes, bon regroupement défensif, le PSG subit la loi Marseillaise et ne parvient pas à se défaire de l’étau phocéen. Marseille sans être exceptionnel met la pression et attaque sans relâche, quitte à se distinguer par des fautes grossières pas sanctionnées par un M. Duhamel plutôt conciliant. On aurait pu croire que la sortie prématurée de Stéphane MBia affecterait les Marseillais. Il n’en est cependant rien vu qu’Édouard Cissé son remplaçant s’avère tout aussi affuté. Bonnart multiplie les montées, Brandao les déviations, Abriel les dribbles. Marseille domine complètement son sujet et asphyxie une formation parisienne incapable de se projeter vers l’avant. La défense du PSG prend l’eau et la bataille du milieu est perdue, au point que Luyindula et Jallet sont obligés de venir prêter main forte à la paire Chantôme-Clément. Toutes choses qui a pour principale conséquence de dégarnir une attaque ou Erding totalement esseulé essaie tant bien que mal de se distinguer. Complétement dépassé les Parisiens se font surprendre sur une tête heureuse signée Gabriel Heinze. Le défenseur Marseillais avait été oublié au second poteau par ses homologues parisiens. Un but qui a pour mérite d’aiguillonner un minimum le PSG mais la réaction est timide et n’aboutit qu’à une belle frappe d’Erding détournée par une main ferme de Mandanda. Ce sera la seule occasion du match pour un Paris Saint-Germain indigent offensivement. L’arrière-garde Marseillaise verrouille le jeu et ne laisse pratiquement pas d’espace à ses adversaires. Cissé ratisse tout et Heinze annihile toute action offensive. Marseille manque même l’occasion de tuer définitivement le match et se contente finalement de gérer son avance. Paris aura beau essayer elle restera impuissante devant la solidité Marseillaise. Même les entrées en jeu de Giuly puis du jeune Jean-Eude Maurice n’y changeront rien. Marseille laisse le ballon à son adversaire, plie mais ne cède pas et, au final, arrache une victoire amplement méritée.
Si ce match ne marquera pas plus que ça (on a encore en mémoire le match France-Eire) et est loin d’avoir atteint des sommets techniques, il s’avère être une très bonne opération pour Marseille qui revient à la quatrième place et se relance dans la course au titre (il n’est pas encore illusoire d’en parler pour les Phocéens).  Paris par contre fait du surplace et affiche un maigre bilan de six points pris en près de deux mois et demi. Gageons que cet ultime échec ne précipite pas le PSG dans la crise.

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