mercredi 18 novembre 2009

Jay-Z-The Blueprint 3


Annoncé comme le dernier volet de la trilogie, The Blueprint 3 était attendu à mon niveau comme la continuité simultanée des deux autres albums du même nom mais aussi des deux albums sortis par Hova depuis son retour aux affaires rapologiques. Les nouvelles glanées ci et là s’avéraient plutôt rassurantes. Un retour aux sources était évoqué et les extraits annoncés étaient plutôt dignes d’intérêt. Au fil des reports j’ai toutefois commencé à déchanter. Tout d’abord la présence envahissante de Kanye West à la production et à la réalisation m’a plus fait douter qu’autre chose. Depuis que ce dernier c’est égaré dans le star system il a perdu de sa superbe. J’ai aussi encore en travers de la gorge l’insipide 808’s & Heartbreak. Quand par la suite il est annoncé que The Blueprint 3 serait dans la lignée de cet essai, je me suis sincèrement dit qu’il vaudrait mieux ne rien attendre de cet album. J’ai cependant changé d’opinion lorsque l’absence d’autotune sur tout l’album a été confirmée. J’ai donc été plus qu’enthousiaste à l’écoute du premier single officiel Death Of Autotune. Bien que je l’aie trouvé moins bon que certains des extraits qui circulaient sur la toile (et qui au final ne seront pas retenus), j’ai totalement adhéré au morceau et à son message. Ce n’était malheureusement qu’un ultime trompe-l’œil. La publication de la tracklist va directement me ramener sur terre. J’ai trouvé plus que paradoxal de faire D.O.A. et dans le même temps d’inviter certains des plus gros utilisateurs de ce procédé. De plus l’absence de l’ex-famille Roc-A-Fella n’a pas été de nature à me rassurer. La sortie du single Run This Town est très vite venue confirmer mes doutes. Outre l’insipidité du son, ruiné, à mon sens, par la présence de Rihanna, c’est surtout la performance de Jigga qui m’a le plus déçu. Je l’ai franchement trouvé à la ramasse. L’écoute d’Off That et surtout de l’horrible Reminder ont confirmé ce baisse de forme. Entres productions sans émotions et, disons le, ratée pour la dernière et la petite forme lyricale affichée par Hova, mes espérances pour cet album furent définitivement enterrées. Mon groupisme pour le rappeur a cependant repris le dessus et m’a fait me jeter sur l’album à peine celui-ci avait été leaké.
Les premières écoutes ne m’ont franchement pas séduit. Ce fut un peu mieux par la suite mais franchement cet album est une très très grande déception. Je n’en ai retenu que trois titres en dehors de D.O.A. Timbaland, qui est tout de même un de mes producteurs préférés, réussi le tour de force de livrer les sons les plus insipides.  Kanye West s’en sort un peu mieux mais sans être plus convaincant. J’ai plutôt le sentiment d’entendre un album de l’un de ses poulains de G.O.O.D. Music qu’autre chose. Hova a apparemment sombré aux sirènes de la tendance et semble vouloir jouer dans la même cour que les ringtones rappers qui polluent la bande FM depuis quelques temps. Pis il n’est pas non plus totalement à son aise sur les instrumentaux. C’est moins linéaire, ponctué de petites pauses et de gimmicks mais ça laisse surtout le sentiment qu’il peine à tenir la cadence. Pas rassurant. De plus il se fait limite voler la vedette par ses invités. J.Cole, Young Jeezy et même Kanye West lui tiennent tête sans faiblir. Hallucinant. Les bonnes surprises viennent finalement des contributeurs sur lesquels j’avais le plus de doutes: The Neptunes et Swizz Beatz. Tous deux lui fournissent des sons sur lesquels il s’en sort mieux, il en est de même pour celui produit par l’inconnu Al Shux. Ce sont ces titres que je retiendrai d’un album fort décevant ou l’on retrouve l’un des pires titres qu’il ait jamais sorti sur disque: Hate. Et encore heureux que l’abominable Ghetto Techno n’aie pas été retenu au final sinon je n’ose même pas imaginer à quoi ressemblerait cet album.
Cet album n’a de Blueprint que le nom et la présence de Kanye West et de Timbaland (on notera au passage l’absence de Just Blaze, une première depuis près de dix ans). Même en considérant que ce nom n’est qu’un label commercial et que ce disque n’a aucun rapport avec les deux autres, il n’en demeure pas moins mou et sans âme. Si certains préfèrent évoquer une hypothétique prise de risques (Avoir sur son album les gros vendeurs/buzzs du moment et suivre la tendance du moment, je n’appelle pas ça prendre des risques) ou une éventuelle ouverture musicale pour épiloguer sur le contenu de cet album, cela n’engage qu’eux. Pour ma part, c’est tout simplement un mauvais album de Jay-Z.

Titres marquants: Empire State Of Mind, Death Of Autotune (D.O.A.), So Ambitious, On The Next One

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